Ce qu'ils vivent par leurs découvertes
On laisse la place à nos amis des rues. Ce qu'ils vivent, comprennent, désirs
Suite à la tournée avec Philippe Decourroux, nous avions rencontrés des personnes souffrant de la maladie de l’alcoolisme. Je vous laisse le témoignage d’un homme courageux et amoureux qui croit en Celui qui redonne la Vie…
Valerio
Témoignage d’Alain (FR)
J’ai découvert la maladie alcoolique de Janine en 1991, ce jour là j’ai cru que le ciel me tombait sur la tête . Il s’en est suivi 6 ans d’un processus tumultueux, avec des hauts et des bas, beaucoup plus de bas que de hauts … Je ne connaissais rien à cette maladie. Je faisais tout le contraire de ce qu’il fallait. Les jours, les semaines et les mois s’écoulaient, pas de « résultats », pourtant je me battais pour trouver la solution. Nous sommes allés chez les alcooliques anonymes, mais le courant ne passait pas avec Janine.
Un jour un collègue de travail à vu que je n’allais pas ben. Je me suis confié. Il m’a demandé si Janine avait la foi (
elle va tous les dimanches à la messe). Il m’a conseillé de rencontrer les pèlerins de l’eau vive à Lyon (
association catholique chrétienne française, qui s’occupe des problèmes d’alcool). 2 ans se sont écoulés entre ce jour et celui ou nous sommes arrivés au local des pèlerins de l’eau vive.
Janine me disait toujours : « - C’est toi qui doit te faire soigner »
Il lui est arrivé une accident. Elle s’en est sorti sans une égratignure dans une voiture très endommagée, ce jour là elle a eu la protection du ciel. Avec mes enfants nous l’avions mise en quarantaine, ce qui n’a pas arrangé les choses. Je ne savais plus à quel saint me vouer et j’espérais beaucoup de cette rencontre avec les pèlerins de l’eau vive.
Il a fallu beaucoup de patience, de persévérance et d’assiduité à la prière. Nous avons fais 150 Km. Chaque semaine pendant 6 ans .
Janine a fait une rechute au bout de 3 mois… On dit que l’on en ressort plus fort… Avec les pèlerinages nous nous sommes ressourcés et nous avons beaucoup appris des autres. Les pèlerins de l’eau vive sont devenus notre 2 ème famille. Ils nous aident dans les mauvais moments et nous réconfortent par leurs prières.
Lorsque tout rentre dans l’ordre on revit quelque chose de très fort et on oublie assez vite le passé… On en rit parfois et l’on espère de tout cœur ne plus revivre ce calvaire.
Le malade alcoolique est très malheureux. IL ne faut pas le juger. L’entourage proche ne peut pratiquement pas l’aider. Il faut être épaulé par des personnes qui comprennent la malade, le malade et sa famille. Il faut que son âme guérisse de toutes les blessures accumulées qu l’ont conduit à l’enfumer dans cette maladie. Il faut qu’il reprenne à s’aimer.
Dans un monde de plus en plus dur, ça fait du bien de se retrouver entre anis pour prier. Il faut vivre pleinement le temps présent… Essaye de ne plus penser au passé, mais à l’avenir.
Alain
